Contribution fête ses 4 ans !

C’est toujours un défi de changer de métier. Les média, la mode, la banque d’affaires, et même la traduction, je m’étais essayé plusieurs fois à l’exercice de la réinvention mais cette fois-ci, avec Contribution, je changeais de casquette pour la première fois ne plus faire, mais aider à faire.

Se réinventer, donc. Nouveau projet, mesurer ses forces, ses faiblesses aussi, établir une nouvelle méthode et croiser les doigts, encore une fois, pour que ça marche.

Alors, est-ce que ça marche de ne plus faire soi-même ? Oui et non. On a les mêmes idées, parfois une justesse d’analyse qu’offrent le recul et l’expérience, mais on perd en contrôle, en vélocité parfois, s’appuyant sur le seul outil à notre disposition : la conviction. La conviction sincère du chemin qu’on pense devoir être tracé, charge à nous d’arriver à la partager.

De ce point de vue-là, on a plutôt réussi, je crois. Convaincu une vingtaine d’entrepreneurs de faire route avec nous, d’écouter ce qu’on avait à dire, de le prendre en compte souvent, et parfois de ne pas l’entendre, ou l’entendre trop tard, ou juste ne pas être d’accord. C’est la difficulté de l’exercice et c’est notre conviction que le dernier mot doit toujours revenir à l’entrepreneur.

On a donc construit une première partie de notre portefeuille. Sans pression, sans attentes irréalistes en mettant à disposition un capital patient, avec beaucoup d’attention. A trouver le trou de souris dans lequel se glisser, à comprendre la psychologie de nos associés, à les accompagner du mieux qu’on pouvait.

Alors Contribution c’est aujourd’hui une vingtaine de participations actives, dans les deux domaines que nous maitrisons le mieux : les marques lifestyle et grand public et les solutions B2B. Nous avons investi à deux stades de développement, en seed pour les projets les plus jeunes, et en growth dans des entreprises déjà installées qui visent dorénavant une taille critique et la maturité. Deux stades que nous connaissons bien dont les problématiques et les méthodes de travail sont totalement opposées, ce qui impose à l’entrepreneur de se réinventer constamment.

C’est également deux sorties, celles de Bergamotte qu’on a accompagné dès ses premiers tours de piste ou d’Arcane qui était alors à un stade de maturité intermédiaire.

C’est enfin l’ouverture de la Batelière, cet espace de travail un peu différent, qui ne ressemble pas vraiment à un bureau, qu’on définit plutôt comme une co-location entre entrepreneurs et talents indépendants qui associe la bonne humeur, les compétences et la complémentarité à une vraie niaque d’y arriver. Où un entrepreneur qui était encore à leur place il n’y a pas si longtemps passe parfois un bon (ou mauvais) mot.

A-t-on réussi à devenir de vrais investisseurs ? Pas vraiment. Et ce n’est pas notre ADN je crois. On se définit comme des associés, des associés qui viennent avec un peu de capital, notre manière d'acheter notre ticket d’entrée pour participer à ce joyeux et magnifique manège, quand les autres le font avec leur sueur.

Alors on ne sue plus vraiment mais on vit l’aventure, assurément, et c’est peut-être ça pour nous, le meilleur des mondes.

Suite au prochain chapitre !